
La vice-présidente de la Commission européenne avait déclenché en septembre une dispute avec le gouvernement français, soupçonné de discrimination à l'égard de Roms vivant en France. Revenant sur cet épisode, Viviane Reding a exprimé l'espoir que "cette excitation aura servi […] à rendre évident que nous sommes dans un Etat de droit et que les citoyens quels qu'ils soient ont des droits. […] Nous avons l'obligation l'obligation de résoudre l'extrême pauvreté et la non-scolarisation des enfants roms", a-t-elle insisté, en précisant qu'elle avait demandé à chaque Etat membre de lui présenter "son programme d'intégration des Roms". Le 28 octobre, Mme Reding avait déclaré que "la France reste sous surveillance. Nous continuons d'examiner les dossiers que nous ont transmis les autorités françaises".
Durant l'été 2010, la France a démantelé des centaines de campements illicites abritant des Roms et renvoyé depuis le début de l'année plus de 8 000 d'entre eux dans leur pays d'origine, la Roumanie et la Bulgarie. Elle a cependant échappé à une procédure d'infraction pour application insuffisante d'une directive européenne de 2004 sur la libre circulation des citoyens de l'UE. Viviane Reding avait parlé de cette politique en évoquant les "déportations de la seconde guerre mondiale", des propos qu'elle a retiré par la suite mais qui ont provoqué d'importantes brouilles diplomatiques entre la France et les instances européennes.
LEMONDE.FR avec AFP | 12.11.10 | 22h41