27 septembre 2013

L'Echo toujours à la hauteur du débat

Deuil-la-Barre L’expulsion des roms, un cas d’école

« La place de l’enfant est devant son maître »

L’ONG Défense des enfants international n’exclut pas une action publique, depuis l’expulsion de familles roms, dont les enfants étaient scolarisés depuis trois ans.

De Fabrice Cahen

Cliquez : Echo le Régional


13 novembre 2012

Colloque Santé/Roms

L’ASAV-Association pour l’accueil des voyageurs a le plaisir de vous inviter au colloque national :
 
«  La médiation,
pour l’accès à la santé des populations précarisées :
l’exemple des Roms »
Le vendredi 14 décembre 2012
De 9h à 17h
Salle Laroque, Ministère de la santé
14 avenue Duquesne, Paris 7ème
Le colloque sera l’occasion de présenter les résultats de l’évaluation et les préconisations du programme national de médiation sanitaire coordonné par l’ASAV, en collaboration avec des structures associatives membres du collectif Romeurope.
Depuis 2011, des actions de médiation sanitaire sont conduites sur quatre sites pilotes en France, auprès des femmes et jeunes enfants roms migrants vivant dans des conditions de grande précarité. Elles ont pour objectif d’améliorer l’accès aux droits, aux soins et à la prévention et de faciliter les relations entre professionnels et usagers.
Cet évènement permettra également de réunir des acteurs associatifs, institutionnels et universitaires afin d’éclairer le débat sur les enjeux de la médiation sanitaire auprès des populations précarisées à partir des questions suivantes : quel médiateur pour quelle action ? Quelle formation pour les médiateurs ? Quel cadre professionnel pour les médiateurs?  Quel cadre institutionnel pour la consolidation de la médiation ?
Ces échanges s’attacheront à dégager des perspectives d’action pour la reconnaissance du métier de médiateur.
Inscriptions via le formulaire en ligne 
Attention : Le nombre de places étant limité, nous vous conseillons de vous inscrire au plus vite. Une confirmation d’inscription vous sera envoyée par mail et vous sera demandée à l’accueil du colloque.
Horaires: étant donné les normes de sécurité à l’entrée du Ministère, il est demandé d’arriver à 8h30.

Joséphine Teoran
Coordinatrice du programme national de médiation sanitaire
Email de contact : malarcon.asav@yahoo.fr
Ce colloque est organisé avec le soutien de la Direction générale de la Santé (DGS), de l’Institut de prévention et d’éducation à la santé (INPES) et de la Fondation de France.
Structures locales associées au programme de médiation sanitaire : AREAS, ASAV, Médecin Du Monde Nantes, Sichem
Partenaires financiers du programme de médiation sanitaire : la Direction générale de la Santé (DGS),  l’Institut de prévention et d’éducation à la santé (INPES), la Fondation de France, le CCFD-Terre solidaire, la Fondation LEEM , la Fondation RAJA , la Fondation Un monde par tous. Localement, le programme est notamment soutenu par les agences régionales de santé du Nord Pas-de-Calais, d’Ile-de-France et des Pays de la Loire ainsi que par le Conseil régional des Pays de la Loire.

5 novembre 2012

M. le Maire

Le Collectif Roms de Deuil la Barre

- Lettre ouverte -


Le 17 octobre 2012.

Monsieur le Maire,

Nos approches de la situation des Roms étrangers installés dans notre commune diffèrent. Nous en sommes conscients.

Pourtant, en dépit des réserves que vous exprimez quant à la présence de cette population sur notre territoire, il a été possible, et non à votre insu, depuis plus de deux ans, que ces familles roumaines y vivent, que leurs enfants soient scolarisés, que des bénévoles aident à l'insertion des adultes, que la connaissance de cette population s'approfondisse, que des solutions alternatives à une organisation de l'habitat en bidonville soient recherchées (cf actions du collectif via un Blog: http://collectif-roms-dlb.blogspot.fr/), et que des compétences aient été acquises dans l'accompagnement social de ces concitoyens européens autorisés à vivre en France et qui n'y parviennent pas.

Deuil la Barre est, en quelque sorte, exemplaire : si tout ce qui y a été entrepris et envisagé, en dépit de lourdes difficultés, ne débouchait sur rien, alors nulle part en France, il n'y aurait place pour des Roms étrangers, hier encore appelés Tsiganes, dont les ancêtres se sont installés, depuis sept siècles, dans de nombreux pays d'Europe et qui ont survécu aux pires atrocités, y compris le génocide nazi. Ce peuple fait partie de notre histoire, la grande, tout comme de notre modeste histoire locale.

Nos désaccords n'ont pas empêché que la municipalité apporte un concours humanitaire réel au quotidien de ces familles. En permettant, notamment, la scolarité d'enfants (d'ailleurs réussie, aux dires des enseignants), vous avez rendu visible et possible une insertion qui, comme toujours, commence par les plus jeunes.

La distribution d’OQTF, les menaces d'expulsion qui apparaissent, à présent, à Deuil la Barre comme ailleurs, peuvent briser un élan et pourraient aggraver encore la précarité de ces familles à l'aube de l'hiver. Cela nous apparaît particulièrement cruel.

Une question ne trouve pas sa solution en la déplaçant et l'éventuelle éradication d'un bidonville ne pourrait que conduire à de nouvelles installations de fortune, n'importe où. La mise en danger des intéressés et leur désocialisation contiennent bien plus de risques pour tous, dans notre ville et les villes voisines, que si nous continuions de travailler, méthodiquement, lentement, à l'accompagnement de personnes qui ne manquent, comme nous le constatons, ni de qualités ni de courage. Si, tout comme nous, les Roms ne sont pas des saints, ils ne sont point des bandits !

Voulons-nous la simple éradication de la misère sans souci des suites à venir ? En ce temps d'aggravation des conditions de vie des plus pauvres de nos concitoyens, devrions-nous sacrifier les « mal venus », apparus dans notre pays depuis les années 1990, parce qu'ils fuient le malheur qui les submerge en Roumanie ? Allons-nous refuser de prendre notre part de la misère du monde, notre très petite part, à notre mesure ?

Monsieur le Maire, nous pensons qu'il est temps d'aller au-delà de nos divergences, sans les nier mais sans les mettre en avant. Nous ne sommes mus par aucune ambition politicienne. Nous nous refusons à instrumentaliser les Roms. Nous ne faisons de leçon à personne. Nous avons seulement conscience que si nous ne prenions pas la responsabilité d'être solidaires de ceux qui sont mal connus et mal aimés, ils seraient livrés à l'abandon, ce qui nuirait à toute notre société. Nous ne pouvons parler des « droits de l'homme » sans tenter de les mettre en œuvre là où nous vivons.

Au moment où, au plus haut niveau de l'État, on parle de chercher des solutions avant d'expulser, tout en faisant l'inverse, nous ressentons la gravité d'une situation qui peut conduire à des drames. C'est dans cet esprit que nous osons en appeler à vous.

Acceptez, Monsieur le Maire, que nous nous rencontrions, que nous essayons, ensemble, de trouver une solution acceptable pour que les Roms, même s'ils doivent un jour partir de ce terrain, - ils le savent -, ne soient pas chassés mais traversent les mauvais jours en préparant, avec notre aide, un autre avenir à Deuil La Barre.

Soyez assuré, Monsieur le Maire, de notre bonne volonté et recevez nos meilleures salutations.


Le Collectif Roms de Deuil la Barre
Chez Mme De Martinho
3, rue du Crochet 95170 Deuil La Barre



Copie:
- au Cabinet du Maire
- à l’ensemble de l’Equipe municipale 
- à la Directrice Générale des Services

22 septembre 2012

L'Echo de la rentrée

Les articles de Fabrice Cahen sont désormais une tradition (cf. Le deuxième Echo). Appréciez celui de la rentrée :

Happy birthday Mister Collectif

C'était en septembre 2010.
Des citoyens de Deuil la barre apprenaient que d'autres citoyens européens de nationalité roumaine empêchés de travailler à cause de mesures transitoires arrivaient dans leur  ville.
Un collectif était né.
Composé de personnes de tous horizons, le collectif a, en deux ans, "fait avec" les habitants du terrain. 
Voici le travail (cliquez sur les liens de couleur) :

- Domiciliation des familles
- Passage des camions poubelles après que les services de la mairie aient mis de leur propres initiatives des bacs à disposition
- L'accès à la Santé
- Un groupe électrogène... souvent remplacé
- Un concert... des galettes... des Noël, des oeufs de Pâques et des matchs de foot*
- Un plan Vigie-Carpates
- Un blog pour être dans la transparence avec tous les citoyens de cette ville
- L'ouverture aux journalistes (cf. VoNews)
- Aucune cabane supplémentaires
- Le nombre de 60 citoyens toujours le même
- Fait face à des demandes d'expulsion toutes plus iniques et inefficaces que les autres (dont une 2 jours aprés la rentrée scolaire (cf. explusion) puisque cela conduira ces familles dans la commune d'à côté..  au mieux
- Un projet d'insertion piloté par une ONG 
mais Monsieur le Maire n'en veut pas comme il ne veut pas rencontrer le collectif ni même le préfet!!!

Joyeux anniversaire le collectif

"Vigie-Carpates" 2012 : deuxième édition

Pour la deuxième année consécutive (cf. Vigie-Carpates), le collectif est resté aux côtés des habitants du terrain pendant la période vacances.
Le contexte était cependant différent. 
En effet, la possible expulsion a fait fuir la moitié des habitants (cf. Vendredi 9 mars : expulsion ou intégration) et ce avant la fin de la scolarité. M. le maire : quel gâchis!)
Une famille notamment fut fortement impactée par ce danger. La famille en question et ses 4 enfants (qu'on se rassure, c'est la seule famille nombreuse du terrain...) a paniqué. Ils sont repartis en Italie mais ce fut une catastrophe... Pourquoi l'Italie? Parce qu'ils y ont vécue 8 ans en travaillant pour une dame qui est décédée... (ce qui déjà les a fait partir sur les routes pour arriver à Deuil la barre) 
Bref, moins de monde sur le terrain cet été mais des petits problèmes à régler notamment de santé (cf. Le marathon de l'AME, Et la santé alors?)
- Marius qui se rentre un clou dans le doigt (en 2010 c'était une vielle dame du terrain avec intervention des pompiers)
- Des rendez vous chez le médecin
- Des camions de rammassage de déchets qui ne passent plus
Et ce sont comme l'année dernière, ce sont vraiment de drôles de dames qui ont réglé les problèmes un à un.
Vigie-Carpates, l'autre plan....

1 septembre 2012

Travaux préparatoires de rentrée

Après La Tzigane et la fourmi pour l'hivers 2012, en ce samedi 1er septembre, Monique du collectif aidée par Flavia (pas la petite qui vit sur le terrain, l'autre), remet cela mais cette fois pour la rentrée scolaire




21 août 2012

L'Express 2

"Je n'aime pas mendier car on me crache dessus"

Après un premier papier remarqué (cf. Dominique Baudis avec les Roms de Deuil la Barre, l'express remet cela avec une vidéo sur la problématique du travail de Roms :


Par  et , publié le 
Racisme, expulsions en série, petite délinquance, mendicité... Telle est la situation de nombreux Roumains installés en France. L'entrée de ce pays dans l'Union Européenne n'a en effet pas eu d'incidence sur la vie des immigrés. L'Express s'est rendu sur le terrain de Deuil-la-Barre pour mieux comprendre leur quotidien...
 ... Les mesures transitoires les empêche de pouvoir accéder à un emploi (cf. mesures transitoires empêchent l'intégration des Roms). N'ayant aucun autre moyen de survivre, ils mendient ou se tournent vers la petite délinquance. C'est au-travers de deux témoignages que nous avons tenté de mieux comprendre leur quotidien. Lucile Gacon, médiatrice sanitaire et Madeleine Loret (cf. Ce sont vraiment de drôles de dames), bénévole de l'Association pour l'Accueil des Voyageurs nous a accueilli sur le terrain de Deuil-la-Barre dans le Val d'Oise.

L'Irlande lève les mesures transitoires contre les Roumains et les Bulgares


Rappel, des mesures transitoires empêchent l'intégration des Roms car ils ont le droit de rentrer en France mais pas de travailler.

A prés l'italie en janvien(cf. L'italie abolit...), l’Irlande a décidé de lever (le 22 juillet 2012) toutes les restrictions concernant l’accès au marché du travail des ressortissants roumains et bulgares. 
A l’heure actuelle, plus que 9 pays de l’Union européenne maintiennent ces mesures à l’encontre de ces deux pays dont la France.
accessible seulement en anglais malheureusement ) expliquant les raisons qui ont amenées le gouvernement irlandais à prendre une telle décision : à savoir  le nombre peu élevé de roumains et bulgares demandant une autorisation de travail (500 en 2011),  le nombre très faible de Roumains et Bulgares dans le pays… comme en France...

18 juin 2012

L'Echo des régions sur le terrain

L'Echo des régions qui n'a pas d'accès internet (d'ou la coupure de presse) s'intéresse au terrain : enjoy

2 juin 2012

Deuil-la-Barre, histoire d'une schizophrénie communale

Deuil-la-Barre est une commune tranquille de la banlieue nord de Paris, au pied de la colline de Montmorency. Deuil-la-Barre serait restée anonyme, si un Montmorencéen prestigieux, Jean-Jacques Rouseau, n'avait souvent arpenté, dans les années 1755-1760, le territoire de cette commune pour rendre visite à son amie, Mme d'Épinay, qui y possédait une demeure, malheureusement détruite, le château de la Chevrette. C'est, durant ces années, avant qu'il ne soit politiquement contraint de repartir vers la Suisse, que « le citoyen de Genève » écrivit  Le Contrat social,  son œuvre maîtresse qui, selon les historiens, a inspiré la Déclaration des Droits de l'Homme d'août 1789 et toute la philosophie de la Révolution...


1 juin 2012

Dominique Baudis avec les Roms de Deuil la Barre

Ces Roms intégrés, menacés d'expulsion

Grâce à l'action d'un collectif local, les Roms de Deuil ont bénéficié d'un des rares projets d'insertion consacrés à ces populations. Mais leurs efforts risquent d'être réduits à néant. Par Aurélie Carabin pour l'Express

Ces Roms intégrés, menacés d'expulsion

Plus grande minorité d'Europe, les Roms sont confrontés à de graves situations d'exclusion et de précarité. A Deuil-la-Barre, dans la région parisienne, 15 familles roms connaissent un parcours exceptionnel. Ils sont pourtant menacés d'expulsion. 


Malgré leur grande précarité, les Roms de Deuil-la-Barre ont eu "de la chance". Voilà presque deux ans qu'une quinzaine de familles vit sur un terrain en friche de cette petite commune du Val d'Oise. Un record pour ces habitués des procédures d'expulsion. Arrivés en France il y a six ou huit ans, ces originaires de Curtici, dans l'Ouest de la Roumanie, n'étaient jamais restés plus de six mois au même endroit. Grâce à l'action d'un collectif local, les Roms de Deuil ont bénéficié d'un des rares projets d'insertion consacrés à ces populations. Mais leurs efforts risquent d'être réduits à néant.  

Svelte, souriante et dynamique, Monique de Martinho fait partie du réseau Roms Deuil, créé en septembre 2010 pour venir en aide aux migrants. "Des élus de la ville connaissaient mon implication dans l'association Romeurope, ils m'ont donc contactée pour me prévenir de leur arrivée" , explique cette chef de projet de 39 ans. Intrigués par les nouveaux venus, des habitants se sont rassemblés pour leur apporter leur soutien. "Nous en avons parlé à nos voisins, à nos amis qui ont fini par nous rejoindre", se réjouit Gérard Lippman, enseignant et membre actif du collectif.  

Scolariser les enfants, un impératif

A l'intérieur du camp, constitué de 17 baraques montées à l'aide de planches de bois, de tôles, de bâches en plastique et autre matériaux de récupération, l'accueil est chaleureux, même si certains hommes se montrent plus réservés. Dacian, 27 ans, et sa femme Catalina, 25 ans, insistent pour montrer que l'intérieur de leur maison est "propre et bien rangé".  

Leurs quatre enfants vont à l'école, comme douze autres au sein du camp. "Lors de nos premières rencontres avec les familles roms, nous avons conclu une sorte de contrat moral, explique Monique de Martinho. Nous nous sommes engagés à les aider, à condition que tous les enfants en âge de l'être soient scolarisés, et que le nombre de baraques n'augmente pas. Et ils ont toujours tenu parole". Bianca, 26 ans, est heureuse que son petit Alexandru, 4 ans, soit inscrit à la maternelle : "Il sait compter jusqu'à 21! Je suis contente qu'il apprenne le français". Deux autres enfants ont rejoint le collège à la rentrée 2011, un véritable succès pour le collectif.  

Les parents, quant à eux, sont dans une logique de survie: mendicité, vente de fleurs et de journaux, ou encore travail au noir dans le BTP, pour certains, leur permettent de nourrir leurs familles. Trouver un emploi légal relève du défi pour tous les Roms de France. Du fait des mesures transitoires imposées aux ressortissants de Roumanie et de Bulgarie depuis 2007, seuls 150 métiers leur sont autorisés, et les démarches coûteuses nécessaires à l'embauche d'un Rom ne font rien pour attirer les employeurs potentiels. "Si ces mesures étaient abrogées, bon nombre d'entre eux trouveraient un emploi, assure Monique. Pas tous, je ne vais pas vous mentir, mais beaucoup". Malgré tout, les Roms de Deuil ne souhaitent pas retourner dans leur pays de naissance, où leurs conditions de vie sont encore plus dures depuis la chute du régime communiste en 1989.  

Expulsables d'un moment à l'autre

Les projets ne manquent pas, au sein du collectif de Deuil. Mais depuis deux mois, les Roms de la ruelle du Pavillon sont expulsables à tout moment: le 30 mars, le tribunal de grande instance de Pontoise a prononcé l'expulsion des Roms de Deuil, à appliquer à partir du 16 mai. 
Entre-temps, cependant, le collectif, appuyé par des associations amies, a saisi le Défenseur des droits, Dominique Baudis. Celui-ci a envoyé un courrier au préfet du Val d'Oise, lui demandant de suspendre la décision du tribunal, le temps "que soient prises les dispositions permettant un déménagement des familles dans les meilleures conditions", indique-t-il. 
De son côté, le maire de Deuil, Jean-Claude Noyer (UMP), estime que les négociations n'ont pas lieu d'être, à présent que la justice a tranché. Interrogé quant à la scolarisation des enfants, l'élu souligne que l'année scolaire touche à sa fin, et que les choses devraient "se solutionner en douceur". Reste à voir ce que recouvre exactement la prétendue "douceur" d'une éventuelle "solution". 

Pour Monique de Martinho, la priorité est de "gagner du temps", afin de ne pas anéantir tous les efforts consentis jusqu'à présent. "Il nous faudrait juste un terrain pour continuer notre projet", assure-t-elle, consciente de la difficulté d'une telle requête. Une table ronde pourrait réunir prochainement les différents acteurs afin d'éviter une expulsion brutale à ces familles, et à leurs 28 enfants...  

Aurélie Carabin pour l'Express

15 avril 2012

La chasse est ouverte : aux oeufs...

La chasse aux œufs a été une nouvelle fois ouverte sur le camp lundi de Pâques 2012 après 2011 (cf.Pâques sur le terrain). Bien qu’ils soient sous la menace d’expulsion (cf. Vendredi 9 mars : expulsion ou intégration), le collectif continue à partager avec nos amis roms des moments conviviaux qu’ils apprécient, surtout quand il s’agit de faire plaisir à leurs enfants (cf. Galette de Roms :)
Donc, comme tous les enfants de culture chrétienne, les enfants roms de Deuil la barre ont cherché les œufs de Pâques dans les maisons. Nous avons pu constater, une fois de plus, qu’ils ont de vraies valeurs de partage et d’hospitalité, eux pour qui nos pays d’Europe sont  parfois inhospitaliers. Car si les enfants ont eu des œufs de Pâques, Laura est sortie de chez elle avec un plat rempli de délicieux beignets à la confiture qu’elle avait confectionnés elle-même. Nous ne nous sommes pas fait prier pour les dégûster !

Pascale Hecht

8 mars 2012

Vendredi 9 mars : expulsion ou intégration

C'est reparti (cf. VoNews sur le terrain).
L'avocat de la mairie qui avait défendu le premier arrêté a mené l'enquête pour trouver un propriétaire d'une des parcelles non constructibles de la ruelle du Pavillon. Motif, expulsion de 15 familles européennes dont les enfants sont scolarisés (cf. Deuxième rentrée : entre angoisse et espoir) y compris deux collégiens (cf. Deux collégiens à l'école!.
Le référé est prévu vendredi 9 mars matin au Tribunal de Pontoise.

Quel gâchis encore une fois!

Après tous les victoires sur les droits obtenu (cf. Monsieur le Maire), le collectif avait réussi à mettre sur pieds un "projet de projet". Le collectif a pensé au long terme avec l'élaboration d'un projet d’insertion sur proposition d'une grande association afin d'aller vers plus d’autonomie, avec des activités professionnelles telles que le jardinage ou l'artisanat… mais aussi la présence de travailleurs sociaux salariés du d'ONG spécialisée afin d'améliorer leur habitat.

Tout cela a été remis en cause depuis la 1er menace d’expulsion de septembre dernier, à plus forte raison à l’heure actuelle (cf. Article le Parisien et Article Gazette du Val d'oise : tribunal).
En effet, depuis le mois de septembre, le maire refuse tous rendez vous avec le collectif... Il a même refusé de répondre à une question des élus lors d'un conseil municipal d'octobre. Motif : "il y a une procédure en cours". M. le Maire joue les légalistes mais il est en réalité un producteurs d'illégalité en refusant d'élaborer un projet d'insertion.
En effet, après l'expulsion, les citoyens européens irons sur un autre terrain (cf. Ces mesures transitoires qui empêchent l'intégration des Roms). Cela est générateur de coûts : nouveaux recours, nouvelles expulsion, frais d'avocats, frais des forces de l'ordre sans parler de coût incommensurable de briser la scolarisation d'enfants. Quand ces enfants seront en échec, le maire de Deuil la barre en portera la responsabilité et il aura creusé le déficit de la France!

27 février 2012

Concert pour les enfants de Deuil la barre

Concert de musique classique de grande qualité par l'association "Note et bien",

Eglise Sainte-Marguerite, 36 rue Saint Bernard 75011 Paris
Métro Ledru-Rollin ou Faidherbe/Chaligny

L'entrée est libre, il n'y a donc pas de tarif. Chacun donne ce qu'il peut en fonction de ses moyens.

La recette est entièrement reversée au profit du Collectif Roms de Deuil la Barre pour le soutien à la scolarisation (financer la cantine des enfants scolarisés et ainsi diminuer l'absentéisme, le matériel scolaire...).

Merci de diffuser dans votre entourage et différents réseaux cette initiative entièrement organisée par Gérard Lippmann du Collectif.

Venez nombreux

26 février 2012

Galette des Roms 2012 : la dernière?

Ils étaient nombreux dans la salle de l'église Saint Louis. Ils étaient presque tous là c'est à dire pas de plus que l'année dernière :) puisque le nombre d'habitants n'a pas augmenté depuis 18 mois (cf. De nouveaux citoyens à Deuil la barre) pour cette galettes de Roms :)
Le collectif en a profité pour distribuer quelques couvertures pour l'hivers gracieusement récoltées par la confrérie Saint Vincent de Paul.
Les membres du collectif étaient présents nombreux, Pascale, Madeleine, Jean, Edith, Françoise, Gerard, Marie et d'autres. Certains avaient emmené leurs enfants afin d'intégration :)-

25 février 2012

Deux collégiens à l'école!

C'est un véritable tour de force qu'a réussi le collectif. Non seulement, il accompagne une deuxième rentrée scolaire pour une quinzaine d'enfants (cf. Deuxième rentrée : entre angoisse et espoir) et ce, en dépit d'un arrêté d’expulsion (cf. 15 enfants scolarisés à la rue!). Mais ils réussissent à scolariser deux préa-ados au collège Maurice Utrillo de Montmagny. Dans ce collège, il existe une classe pour les enfants non francophones.
Une fois encore le partenariat avec l'Aset a fonctionné au mieux (cf. Partenariat essentiel avec l'ASET et L'école vient aux enfants roms de Deuil la Barre...). Il faut aussi remercier l'inspectrice du CASNAV (Centre Académique pour la Scolarisation des Nouveaux Arrivants et des enfants du Voyage).
La scolarisation des jeunes enfants roms est déjà compliqué mais celle des collégiens est un défi tant les difficultés s'accumulent et les structures manquent. D'ailleurs, afin de mettre toute les chances de leur côté, l'équipe pédagogique a décider de mettre les deux enfants à la cantine.
Encore une victoire, surtout pour Catalin Bojan et Catalin Stoica (nos deux collègiens), qui pourrait être anéantie par l'expulsion d'un terrain de citoyens de l'Union Européenne (cf. Ces mesures transitoires qui empêchent l'intégration des Roms).

24 janvier 2012

Publications et commentaires du collectif...

La revue Géocarrefour vient de publier un numéro spécial sur les migrants roms dans les villes de France et d'Italie :

A partir des articles réunis dans ce dossier et de travaux récents, cet article introductif porte sur l’entre-deux des politiques institutionnelles et des pratiques des migrants roms originaires d’Europe centrale et des Balkans, qui se sont installés dans les villes de France et d’Italie. Il montre en particulier la place primordiale des politiques institutionnelles dans la conduite des comportements individuels et collectifs et peut-être dans la fabrication des identités. Privilégiant l’expulsion et l’état d’exception tel que théorisé par G. Agamben, les politiques engagées en France et en Italie installent en effet de nombreux migrants roms dans la précarité et l’incertitude, tout en augmentant la visibilité de ces derniers dans l’espace politico-médiatique. Dans les métropoles et dans les grandes villes où la ressource foncière se fait de plus en plus rare, le processus prend un tour particulier car l’allocation des places y constitue, sans doute plus qu’ailleurs, un élément majeur de la « question rom » et de son traitement par les pouvoirs publics. La diversité des trajectoires migratoires des Roms dans les villes de France et d’Italie invite toutefois à nuancer ce constat pessimiste.

La revue a été dirigée par Olivier Legros et Tommaso Vitale : http://geocarrefour.revues.org/8210.

PS : Jean Pierre Dacheu du collectif (cf. Roms à Deuil = interpellations politiques) : "Je suis de plus en plus convaincu que l'expression "Roms migrants" est inadaptée" :-)

21 janvier 2012

Un deuxième Noël!

Ils ont failli ne pas revoir la paroisse Saint Louis cette année (cf. Noël à Saint Louis 2010).
Un arrêté d'expulsion leur avait été concocté juste avant la rentrée des classes (cf. Monsieur le Maire). En attendant une expulsion d'un terrain au milieu de rien vers un pays de l'Union Européenne (cf. Ces mesures transitoires qui empêchent l'intégration des Roms), les "Roms du verger" ont participé à la messe de Noël. Mis au premier rang par le prêtre. Ce dernier eut des mots très forts à l'égard de leur situation.
Les principaux intéressés et les membres du collectif, Pascale et Madeleine en tête (cf. Ce sont vraiment de drôles de dames), ont passé un moment intense de partage et d'espoir...

1 janvier 2012

L'italie abolit les mesures transitoires qui empêchent les Roumains et les Bulgares de travailler

Rome a décidé d'ouvrir grand les portes de son marché du travail aux citoyens des deux nouveaux venus dans l'Union européenne à partir du 1er janvier 2012, a affirmé à EurActiv un membre de l'ambassade roumaine en Italie. Le ministère italien des affaires étrangères a officiellement informé les diplomates roumains et bulgares de sa décision le 29 décembre par le biais d'une notification. Source : Euractiv
La France s'obstine donc à empêcher l'intégration de la communauté la plus pauvre d'Europe : mesures transitoires empêchent l'intégration des Roms).

6 novembre 2011

Enfin des bacs

Mazal tov! Des poubelles! Comme vous le savez, les deux bacs ont brulés au mois de mai (cf. Une poubelle en moins et Plus de poubelle !) Là, il n'y avait pas de caméra de surveillance pour identifier les auteurs de ce vandalisme qui touche les plus démunis.

Comme vous le savez peut-être pas, depuis, la mairie et le syndicat émeraude se renvoie la balle pour refuser de mettre à disposition de nouveaux conteneurs au service de citoyens européens qui vivent déjà sans eau ni électricité.

Comme vous le savez peut-être pas, le collectif avait décidé de ne pas trop en rajouter sur cette ignomie. Le collectif pensait que le maire de Deuil la barre partageait l'idée d'un avenir meilleur pour ce groupe (cf. mise à disposition de bac au mois d'aout 2010 cf. Le mystère de la poubelle au couvercle orange, domiciliation des familles, scolarisation... que des droits en réalité mais si peu respectés par les municipalités de droite comme de gauche).

Depuis l'injuste demande d'expulsion à la rentrée (cf.Article le Parisien), le temps n'est plus à la nuance. D'ailleurs, les nouveaux bacs n'ont pas été mis à disposition par la puissance publique dont c'est pourtant la mission. L'oeuvre est celle d'un super héros du quotidien, Gilbert Rochier de la conférence Saint Vincent Paul de Montmorency. Le collectif lui avait donné la mission fin juin et mi septembre c'était fait.

30 septembre 2011

Les procédures se multiplient contre les Roms : article dans le Parisien

Demain, collectifs et associations participeront à « la Pride européenne pour les Roms », organisée en, à . Dans le Val-d'Oise, les procédures réclamant leur expulsion semblent s'être accélérées ces dernières semaines....

Deuil-la-BarreAprès la décision de justice demandant leur expulsion, les Roms installés sur le terrain de la Plante-des-Champs vivent dans la crainte quotidienne d'une descente des forces de l'ordre (cf.Article Gazette du Val d'oise : tribunal)
Cette situation, résultant d'un arrêté du maire UMP Jean-Claude Noyer, inquiète particulièrement la Ligue des droits de l'homme. « Si la présence des Roms de Deuil n'est pas acceptable, alors cela veut dire qu'aucun Rom n'est acceptable en France », regrette Jean-Pierre Dacheux de la LDH, qui souligne l'intégration particulièrement réussie selon lui de cette communauté d'une soixantaine de personnes (cf.  (cf. VoNews sur le terrain). 
Les familles sont installées sur un terrain privé et dans des conditions d'hygiène exemplaires (des toilettes sèches, un groupe électrogène, des extincteurs sont installés  (cf. Deuxième rentrée : entre angoisse et espoir) y compris deux collégiens (cf. Deux collégiens à l'école!)
« Nous avons essayé de mettre en place un projet d'intégration innovant », note Fabrice Rizzoli, membre du collectif qui soutient les Roms de Deuil. « Les quinze enfants sont scolarisés et il n'y a plus de nouvelles cabanes depuis un an, la communauté est stabilisée… » cf. Article le Parisien et 

A Montmagny, les Roms sont clairement devenus indésirables.... la suite

Saint-Ouen-l'Aumône.... la suite


22 septembre 2011

Article le Parisien

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Lettre ouverte de la Ligue des Droits de l'Homme au maire de Deuil la Barre.

Monsieur le Maire,

Le 21 octobre 2010, nous nous étions rencontrés pour évoquer le devenir du campement de personnes d'origine Rroms qui venaient de s'installer dans une friche de vergers sur le territoire de la commune dont vous êtes le premier magistrat.

Lors de cet entretien, vous aviez prêtez une oreille favorable à l'installation de ces personnes en apportant le concours de vos services administratifs : domiciliation au CCAS, scolarisation des enfants, mise à disposition de bennes à ordures.

Les Deuillois qui apportaient leur aide à ces personnes s'étaient engagés à mettre tout en œuvre pour permettre aux occupants du terrain de vivre dans un minimum de dignité et de sécurité et des aménagements permettant une vie moins précaire ont été réalisés – toilettes sèches, groupe électrogène, assainissement du terrain et de ses abords, extincteurs, etc.

Aucun incident n'est advenu durant les mois écoulés et les engagements pris lors de ce rendez-vous ont été respectés, aussi bien par les Rroms que par les Aidants. D'ailleurs, habitués à cette tolérance, nous citions la commune de Deuil comme un exemple réussi d'accueil de la population Rroms, pensant même pouvoir mettre un projet pérenne en place.

Quelle déception !

Justifiant votre décision par des arguments fallacieux, sans l'accord des propriétaires et sans en informer les personnes concernées, vous avez décidé de rompre cette convenance en demandant l'expulsion des personnes du terrain en pleine rentrée des classes et alors que nous nous engageons dans la période hivernale.

Cette attitude est indigne, car comme tous vos pairs, la seule réponse que vous apportez au problème de l'accueil de la population Rroms est « l'expulsion », sachant très bien que cela ne résoudra rien, seulement à justifier de votre activisme auprès de vos administrés les plus chauvins ou de votre administration de tutelle.

La Fédération Départementale de la Ligue des Droits de l'Homme condamne avec la plus grande fermeté cette décision inhumaine qu'elle ressent comme une duplicité, quelque soient les raisons ou les pressions qui vous ont poussé à la prendre.

Aussi, nous vous demandons avec beaucoup d'insistance de bien vouloir reconsidérer votre décision et de permettre à ces enfants, à ces femmes, à ces hommes de pouvoir continuer à vivre à Deuil dans la dignité et dans le respect des droits fondamentaux.

Veuillez agréer, Monsieur le Maire, nos sincères salutations.